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[ JEU DE SOCIÉTÉ ] Istanbul Big Box



Quelle joie, que dis-je, quel bonheur, nous avons eu lorsque Matagot a accepté notre demande de partenariat pour vous présenter leur toute dernière sortie, à savoir « Istanbul Big Box », le concentré du jeu culte « Istanbul » et des extensions « Moka & Backchich » et « Missives et sceaux » ! L'excitation ne nous a pas quittée jusqu'à réception du colis tant attendu ! Et... Wouaw ! Nos mirettes n'en étaient que plus émerveillées. Nous nous sommes rapidement fixé un de nos fameux café/commère afin de tester ce jeu qui nous faisait tant saliver. Prêts à embarquer avec nous dans les coulisses de ce marché turque où tous les coups sont permis ?


DESCRIPTION DU JEU


Comme précisé plus haut, cette « Big Box » est donc un concentré de trois jeu : « Istanbul », le jeu de base et ses deux extensions. Elle est disponible dans le commerce depuis le 14 septembre 2020.



Dans ce jeu édité par Matagot en France et par Pegasus Spiele dans le reste du monde, les joueurs incarnent des commerçants qui, assistés de leurs commis, vont se rendre dans les hauts lieux du bazar d’Istanbul pour tenter devenir le plus riche des marchands…


Ce qui frappe directement dans « Istanbul », c’est son sa dynamique de jeu. Ici, pas de plateau, mais 16 tuiles modulables en circuit court ou circuit long.



Chaque tuile représente une action : Recevoir des matières, vendre des matières, recevoir de l’argent, acheter des rubis contre des matières ou de l’argent, recevoir une carte bonus, ou encore acheter une mosquée donnant un pouvoir spécial… Bref, un plateau complètement interchangeable, ce qui en fait un jeu dont on ne peut clairement pas se lasser car il n'y a aucune routine. Les parties et configurations peuvent être différentes à chaque fois.


De plus, ce qui rend ce jeu très original réside dans la manière de réaliser les actions. Vous disposez d'un marchand, symbolisé par un disque épais muni d'une image, accompagné de 4 assistants (disques fins de la même couleur). Ces assistants sont disposés en pile sous le marchand et l'accompagnent dans ses déplacements sur les différentes tuiles.



Les déplacements se déroule de la manière suivante : La partie débute pour tous les joueurs sur la tuile « Fontaine ». Vous pouvez vous déplacer d'une ou deux cases selon votre envie (de haut en bas et de gauche à droite, pas de déplacements en diagonale). Deux cas de figure interviennent alors :

- La tuile sur laquelle vous vous posez ne contient aucun de vos assistants : Vous devez donc en laisser un sur place pour pouvoir exécuter l'action de la tuile.

- La tuile d'arrivée contient déjà un de vos assistants : Vous le récupérez en plaçant votre pile de marchand+assistants (s'il vous en reste) dessus, puis vous pouvez également réaliser l'action de la tuile.


Cette dynamique de déplacement fait que vous allez progressivement laisser vos assistants un peu partout sur le plateau. Lorsque vous n'en avez plus, il vous faut, soit les rassembler en replaçant votre pion marchand sur la case « Fontaine », soit en récupérer un à un en retournant sur les cases où se trouvent vos assistants.



Cette gestion originale oblige donc à avoir une vision à moyen terme des actions que vous souhaitez réaliser et donne de la profondeur au jeu.


Pour évoluer dans le jeu, vous disposez d'une carte charrette. Sur cette carte, vous avez quatre lignes de marchandises à remplir pour pouvoir les échanger contre de l'argent ou des rubis. Cette charrette est elle aussi modulable puisque vous commencez la partie avec des lignes de 4 ressources, mais vous pouvez aussi acheter jusqu'à trois extensions vous permettant d'amasser encore plus de marchandises et donc évoluer plus rapidement dans le jeu. Ces extensions, il va falloir vous les « disputer » avec votre/vos adversaires car il y en a seulement trois en jeu. Par contre, acheter ces extensions peut aussi vous faire perdre du temps sur les autres joueurs qui pendant ce temps se remplissent les poches sur d'autres tuiles. En revanche, si vous achetez les trois extensions, vous remportez un rubis. À vous de doser votre tactique de jeu en fonction de celle de vos adversaires.



Et le but du jeu dans tout cela ? Eh bien, il est tout simplement d'être le premier joueur à récolter suffisamment de rubis sur sa charrette pour être déclaré vainqueur (6 pour une partie à 2 joueurs, ou 5 pour une partie dès 3 joueurs).



Il y a trois moyens d'amasser des rubis :

- Acquérir deux tuiles « mosquée » provenant d'une même tuile (petite ou grande mosquée) : Vous remportez un rubis.

- Acheter des rubis au « Palais du Sultan » contre des ressources.

- Acheter des rubis au « Marchand de gemmes » contre de l'argent.



Deux mécaniques différentes s'offrent alors à vous : Amasser des ressources ou gagner un maximum d'argent.


Au delà du but final, il y a plein d'autres éléments à prendre en compte pour évoluer dans « Istanbul ». Vous pouvez, selon les tuiles où vous vous rendez, faire des rencontres. Si vous arrivez sur une tuile où se trouve un marchand adverse (pion marchand ou assistant), vous devez lui payer un droit de passage de deux pièces. De plus, il y a deux personnages extérieurs qui se baladent sur le plateau : Le Gouverneur et le Contrebandier. Ceux-ci vont vous permettre d'accomplir des actions (échanger une ressource de votre choix contre deux pièces ou lui offrir une autre ressource en échange, ou bien piocher une carte bonus contre deux pièces ou un échange de carte bonus).



Enfin, un autre personnage évolue également dans le jeu : Un membre de votre famille, symbolisé par un cylindre haut de la même couleur que votre équipe. Celui-ci commence le jeu sur la case « Poste de police ». En vous y rendant, vous allez pouvoir le « libérer » et le placer sur n'importe quelle tuile du plateau et en exécuter l'action. De plus, si vous tombez sur une tuile où se trouve le membre de la famille d'un de vos adversaires, vous avez le pouvoir de le ramener au « Poste de police » afin de récolter soit trois pièces, soit une carte bonus.



Tous ces éléments offrent une autre dynamique et vous orientent vers des actions que vous n'auriez pas fait sans le pion « rencontre ».


Même si vos actions sont généralement anticipées et réfléchies, le hasard est de mise sur deux tuiles (l'une sur laquelle vous devez parier sur un lancé de dés pour amasser de l'argent, l'autre sur laquelle votre score au lancé de dés détermine le nombre de ressources que vous allez amasser dans votre charrette). Vous pouvez aussi repartir bredouille, ou presque.



LES EXTENSIONS DE LA BIG BOX


- Moka & Bakchich : Les clients du bazar ont découvert une nouvelle denrée, le café ! Cette extension ajoute quatre nouveaux lieux à votre jeu, renforce les interactions entre les joueurs et multiplie les possibilités de gagner des rubis.



- Missives et Sceaux : Pour faire tourner les affaires courantes vous avez engagé un compagnon. Celui-ci est plus lent que vos assistants, mais il n'a pas besoin de votre présence pour faire son travail. Cette extension ajoute cinq nouveaux quartiers ainsi que le « Compagnon », un assistant indépendant très utile. En délivrant des messages vous pouvez aussi vous faire un peu d'argent ! Les choix sont désormais plus subtils et les parties plus tendues.



POUR QUI ?


« Istanbul » est accessible à partir de 10 ans.

Il se joue de 2 à 5 joueurs pour des parties d'environs une heure.

Le jeu de base est au prix de 34,95 euros et les extensions sont comprises entre 19 et 21 euros environs. La « Big Box » regroupant les trois se trouve elle à partir de 52,50 euros chez Philibert.


LES PETITS PLUS


Difficile de rester insensible aux charmes exotiques de ce petit bijou ! La boîte de jeu, tout d'abord, regorge d’un matériel de qualité superbement illustré. Les différentes tuiles donnent bien l’impression de se promener dans le bazar d’Istanbul…On s'y croirait ! Les pions sont en bois, les rubis ressemblent à des rubis … bref, rien à y redire de ce côté là. Tout est soigné.



Ensuite, la règle est très bien écrite, joliment et intelligemment mise en page. Elle peut paraître indigeste au premier abord, mais sa lecture permet d’avoir une vue d’ensemble du jeu, de retrouver une éventuelle information en cours de partie et d’expliquer la règle aux nouveaux joueurs de façon relativement aisée.



De plus, le mode de déplacement des marchands et leur façon de réaliser les actions de chaque quartier par le dépôt d’assistants est particulièrement subtil et bien pensé. Omettre de bien gérer ses pions qui ne peuvent agir qu’en présence du marchand fait souvent perdre un temps précieux et le timing est d’importance dans ce jeu. Les nombreux quartiers proposent des actions très différentes, mais complémentaires, multipliant les chemins vers la victoire, assurant par la même un excellent renouvellement ludique des parties. Il y aurait de quoi se sentir perdu devant les actions disponibles dans les différents quartiers, les cartes bonus ou les cartes mosquées… Mais tout est parfaitement travaillé pour que l'on s'y retrouve rapidement grâce aux icônes très explicites pour ne pas avoir à consulter sans cesse la règle du jeu.



Ainsi, dans ce jeu qui parait « familial » au premier abord, la stratégie y trouvera une bonne place, tout en gardant juste ce qu’il faut de hasard, avec, par exemple, les paris au salon de thé et la présence des autres marchands qui viendront perturber légèrement vos plans. Ce hasard restera quand même maîtrisable grâce à quelques astuces comme la tuile mosquée qui permet de relancer les dés ou de transformer un résultat en « 4 ».


Pour conclure, « Istanbul » est un très bon jeu pour passer un bon moment !


LES PETITS MOINS


Il faut vraiment en trouver ? Bon, si on veut vraiment chipoter, peut-être que le stéréotype du membre de la famille « en prison » est un peu cliché.


L'AVIS DES MAMANS MOUTIKS


Aurélie : « Istanbul » est un super jeu où la stratégie sera de mise. Il vous faudra penser vos coups en avance, mettre en place la meilleure stratégie possible que vous adopterez tout au long de la partie. J'ai beaucoup apprécié le fait que ce soit une course aux gemmes, mais sans pour autant devoir faire des coups bas à son adversaire pour pouvoir gagner. Il s'agit surtout d'être plus rapide et ne pas se tromper dans sa stratégie. J'ai tellement hâte d'y rejouer et de tester toutes les configurations possibles en mélangeant les extensions. Encore de belles et nombreuses heures de jeux en perspective.



Mélanie : « Istanbul » est un bon jeu familial avec un plateau renouvelable à l’infini, une mécanique de base très originale qui tourne à merveille et qui apporte de la profondeur et stratégie au jeu. Les parties s'enchaînent rapidement ce qui donne envie d’en refaire encore et encore (pourquoi le temps passe si vite quand on s'amuse ?). En bref, un énorme coup de cœur pour moi !


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